LE PROJET FIP
Les projets d'amélioration des pêcheries (Fisheries Improvement Projects) sont des initiatives multipartites visant à améliorer la durabilité, les pratiques et la gestion des pêcheries afin de se conformer aux standards MSC et MarinTrust.
Depuis 2018, le FIP Petits Pélagiques en Mauritanie est accepté au sein du programme d’amélioration
de MarinTrust (Improver Program).
ACCEPTATION D'UN FIP
Pour qu’un FIP soit accepté sur la plateforme du Fishery Progess, il doit être transparent, cohérent avec l’atteinte de résultats mesurables et démontrer des progrès réguliers. Les éléments clés d’un projet FIP sont :
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La réalisation d'une pré-évaluation selon les standards MSC et MarinTrust,
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Le développement d'un plan d'action d'amélioration,
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La rédaction et le partage de rapports réguliers sur les progrès,
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Une vérification des progrès par un organisme indépendant,
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Un calendrier clair avec une date de fin,
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Un engagement fort pour atteindre des certifications de pêche durable MSC et MarinTrust.
PRÉ ÉVALUATION PAR RAPPORT AU STANDARD VISÉ
Une pré-évaluation de la pêcherie de Petits Pélagiques en Mauritanie selon le standard MarinTrust avait été réalisée lors du lancement du FIP, en 2018 et a été renouvelée en 2024. Une évaluation parallèle selon le standard MSC a été réalisée en 2021. Ces évaluations ainsi que le rapport d’avancement peuvent être consultées ici :
Les deux standards suivent des approches, critères et systèmes de notation complémentaires :
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l’état des stocks,
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la stratégie de gestion des ressources,
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le contrôle et la surveillance en mer et aux points de débarquements,
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l’impact sur les espèces protégées, leur habitat et environnement
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les impacts sociaux-économiques de l'activité en lien avec les communautés locales
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et enfin une gouvernance répondant aux besoins de la pêcherie et permettant à toutes les parties prenantes de l’industrie d’y participer.
PLAN D'ACTION DU FIP
Le plan d’action du FIP vise à répondre aux points d’améliorations identifiés lors des pré-évaluations mais aussi aux recommandations élaborées lors des ateliers annuels de FIP.
Toute stratégie de gestion sérieuse est basée sur la disponibilité de données et de statistiques fiables. Ainsi, la priorité du projet FIP Petits Pélagiques en Mauritanie, depuis son élaboration, consiste à améliorer le système de collecte de l’IMROP (Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches). L’amélioration de la collecte de données sur les captures, la biomasse et l’effort de pêche permet de soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre du plan de gestion des petits pélagiques (PAP-PP).
Le FIP apporte également un soutien financier pour appuyer les moyens existants de l’IMROP et suivre la pêcherie des Petits Pélagiques ainsi que l’ensemble des espèces visées par le FIP. L’objectif est de soutenir une approche écosystémique dans la gestion de la pêcherie (évaluation des prises accessoires, des rejets et des interactions au sein des écosystèmes). Le FIP promeut également une collaboration renforcée avec les pays limitrophes afin d’aboutir à une gestion concertée des stocks, notamment la sardine et la sardinelle, qui sont partagés avec le Maroc et le Sénégal.
Les membres du FIP s’engagent également à soutenir l’IMROP et les autorités locales dans le renforcement de la surveillance et des contrôles sur les navires et dans les usines. Depuis le début du FIP, le nombre d’usines participantes a été multiplié par 10. La participation se traduit par une transparence renforcée, une collaboration avec les scientifiques de l’IMROP, et par un engagement des usines au sein du programme d’amélioration de MarinTrust (Improver Program) en vue d’atteindre la certification MarinTrust.
Depuis 2023, un volet d’actions sociales s’est ajouté au FIP à la suite d’un audit social indépendant réalisé par Partner Africa. Ce plan d’action vise à soutenir l’orientation gouvernementale en faveur du développement du marché de la consommation humaine, et de la valorisation de déchets pour produire la farine. D’autres actions portées par des sociologues mauritaniens avec l’appui d’experts internationaux des droits humains cherchent à limiter les potentiels impacts sociaux négatifs de cette pêcherie.
